Déclarer la guerre au sucre

Hier, journée familiale à Nantes avec Mum, très sympa, mais alors "Out" le comptage des points:

restau chinois, goûter divers, etc. et en prime, le soir, lâchage complet à la maison: gâteaux, etc.

Ben oui, je suis comme les fourmis: il suffit qu'un imprévu interrompe ma trajectoire (en l'occurence le premier écart du matin, au sortir d'une des meilleures chocolaterie de Nantes, où j'avais un achat à faire pour offrir), pour que ce soit la panique à bord: "tout le monde sur le pont!".

La suite, pour un bec sucré comme moi, c'est le papillonnage  effrené d'un aliment sucré à l'autre.

Mais maintenant, contrairement à autrefois, je ne subis plus ces pulsions en étant pétrie de culpabilité.

Non, aujourd'hui, je me regarde faire, et je me dis: "aime-toi, cajole-toi, car c'est dans ces moments de désordre alimentaire que ton angoisse est la plus forte, et qu'il faut justement t'apaiser, t'aider à passer un cap difficile, quelle qu'en soit la cause".

D'ailleurs, un cap difficile, il y en a eu un ce jour-là, en parallèle de l'excellent moment familial passé en compagnie de ma Maman chérie, de Victor (19 ans) et d'Emma (2 ans) mes deux enfants adorés, et de la douce Marion, petite amie de Victor. 

Maman m'a appris que ma grand-mère, victime d'un diabète de type II au stade 3, était actuellement en grande souffrance physique, et qu'elle allait probablement bientôt nous quitter.

Maman, en tant que médecin, saluait le fait que ma grand-mère ait atteint l'âge de 90 ans tout en étant atteinte d'un diabète aussi grave.

Je savais ma grand-mère engagée ces derniers mois sur le chemin déclinant de la vie, mais je ne mesurais pas qu'il s'agissait désormais d'une question de jours.

Alors, ma peine a ouvert la brèche de l'angoisse, et j'ai mangé, mangé... du sucre, comme pour m'enliser dans ce sacré facteur de diabète, cette épée de Damoclès génétiquement suspendue au dessus de nos têtes depuis plusieurs génération.

La pensée de ma grand-mère me hante depuis cette conversation avec ma mère. J'irai la voir samedi prochain (nous n'habitons pas la même ville), en espérant "qu'elle ne sera pas déjà partie".

Au demeurant, comme pour exorciser la peine de voir ma grand-mère souffrir, je décide de déclarer "la guerre au sucre ajouté", en évinçant progressivement les aliments concernés de ma vie alimentaire.

Désormais, l'ennemi n°1 pour moi est le sucre, car il tue à petit feu.

Je sais bien que 90 ans est déjà un bel âge, mais le sucre tue dans dans une souffrance physique intense, de part les complications physiologiques que crée le diabète (les artères de ma grand-mère se bouchent progressivement, Maman m'a expliqué qu'à ce niveau les gens sont normalement amputés, mais que ma grand-mère, qui ne veut plus s'alimenter, est trop faible désormais pour subir une opération).

Voilà, je vais me documenter sur le diabète, car j'ai besoin de mieux comprendre.